Lors du colloque des 26 et 27 novembre 2005 nous avons vu émerger le concept d’écomédecine.
Il est apparu des difficultés, pour l’instant insurmontables, à constituer un label ou une certification. Par contre, si nous nous mettons d’accord sur une terminologie d’usage, par exemple écomédecine, celle-ci prendra valeur de label et contribuera à créer un concept.
Il a été mis en évidence par Michel Mustin (ECOCERT) les liens entre, d’une part agriculture bio agriculture conventionnelle, et d’autre part écomédecine et médecine conventionnelle. Nous devrions prendre exemple sur les démarches de l’agriculture bio pour établir nos stratégies.
Les AMAP constituent à ce titre un exemple à prolonger. En effet, celles-ci s’appuient sur le concept d’agriculture paysanne. Cette terminologie est issue des luttes de la confédération paysanne et de son médiatique représentant, José Bové. Je pense qu’il manque ces deux aspects pour fonder une écomédecine. D’une part des luttes qui réunissent toutes les médecines non conventionnelles sous une même bannière et dans une même solidarité et d’autre part, un leader qui puisse incarner ce combat. Cette lutte suppose la création d’une instance suffisamment formelle pour permettre des actions concertées.
A partir d’une première reconnaissance médiatique, ou celle d’une problématique posée publiquement, nous pourrions, à l’image des AMAP (Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne) créer des associations de patients reliées à un thérapeute, à un groupement de thérapeutes ou à une maison pluridiscilinaire de santé (sorte de dispensaire d’écomédecines). Celles-ci pourraient ensuite se fédérer en une grande association ou même simplement rejoindre le groupement initial.
Le problème majeur qui se pose est l’individualisme des professions de santé et les positions repliées de toutes les écoles de formations thérapeutiques qui s’efforcent de garder jalousement leur influence qu’elles espèrent prépondérantes. Ce fractionnement et cet individualisme sont à l’origine de nos nombreux échecs. Pourquoi les nombreux procès à l’encontre en particulier des médecins, qui sont les mieux placés sur un plan juridique, n’ont ils jamais donné lieu à des mouvements revendicatifs de grande envergure ? Nous ne pourrons rien espérer sans des mouvements solidaires qui engagent les patients de toutes pratiques non conventionnelles et leurs thérapeutes.
Je vous propose un certain nombre de documents produits par le groupe de travail pour le pluralisme thérapeuthique et les médecines non conventionnelles de la commission santé.
Vers une politique écologique de la santé